Fixant l'horloge mécanique d'un grand magasin, je remarquai qu'il était l'heure de rentrer chez moi. Je devais encore me changer et me préparer pour aller souper au restaurant avec Seth, comme prévu depuis deux jours. J'avais encore une heure trente devant moi, et ma maison n'était pas bien éloignée de l'endroit où je me trouvais. Cette rue était relativement calme, et seuls quelques passants marchaient avec hâte sur les trottoirs. Je les évitais tous, répugnant à en toucher un seul. Que faisais-je seule, me demanderez-vous ? J'avais suivi les cours toute la journée, jusqu'à dix-sept heures, et je m'étais ensuite rendue chez une de mes élèves afin de lui donner à mon tour un cours de piano. Ensuite, j'étais passée par les rues les moins fréquentées, même si cela m'engageait à faire un détour non-négligeable. Mais ce n'était pas un problème, marcher ne me dérangeait pas. Les gens me dérangeaient, eux...

Tournant au coin de la rue, je faillis frôler un jeune homme et sursautai en m'éloignant aussitôt pour éviter la catastrophe. Resserrant le col de ma veste de mes doigts tremblants, j'accélérai l'allure : ce simple évènement venait de mettre une angoisse bien connue dans mon esprit. Hélas, ce que j'avais décidé n'était sans doute pas du goût de tout le monde... Le jeune homme s'arrêta et me héla bruyamment avec des « Hé, mademoiselle ! ». Je ne me retournai pas, continuant à marcher, ou presque courir. Serrant le trousseau de clé dans ma poche, j'espérais que tout ceci s'arrêterait là. Il n'était pas seul, un autre homme apparut devant moi et me stoppa du plat de la main. Je reculai de quelques pas, surprise et déconcertée par ce contact inhabituel. « Doucement, ma jolie. » L'autre se rapprocha et je me retrouvai bientôt coincée entre ces deux hommes. Que me voulaient-ils ? J'essayais tant bien que mal de ne pas avoir à les toucher, mais le mur d'une vieille maison m'imposa bientôt l'immobilité : j'étais faite comme un rat. Et là, ils commencèrent à me frapper. D'abord, ce fut un poing dans le ventre, puis un coup de pied, et ainsi de suite. Je tentai de me défendre, je rendais les coups autant que je le pouvais, mais je les atteignais à peine. J'avais mal, tant physiquement que mentalement. C'était une atteinte à mon espace vital, et à mon corps ! Finalement, je lançai mon sac à la figure du deuxième homme, qui l'attrapa et, après un dernier coup, s'en alla avec son compagnon. Je me retrouvai seule dans la ruelle – ruelle peu fréquentée –, roulée en boule sur le trottoir, tremblante et souffrant de toutes parts. Ils étaient partis avec mon sac, mais cela m'importait peu. Qu'y avait-il d'important à l'intérieur ? Un peu de maquillage discret, des partitions de piano ou des chansons. Je n'avais même pas mes cours. Ce qui me rendait le plus mal était ce contact, qui avait été tellement douloureux, et qui l'était toujours. Il me brûlait la peau, et me brûlait même à l'intérieur, jusqu'à me couper le souffle entièrement.

Après quelques minutes, reprenant mon souffle tant bien que mal, je me relevai, perdue dans une rue que je connaissais pourtant pour l'emprunter presque tous les jours de la semaine. Un nom s'imposa à mon esprit : Ben. Je devais aller chez Ben pour tout lui raconter. Lui seul saurait me réconforter et me soigner... Revenant sur mes pas, je bifurquai rapidement sur une rue un peu plus remplie. Bien vite, je me mis à courir, car la distance me paraissait bien trop grande entre lui et moi ! Il fallait que je me dépêche, que j'arrive chez lui, et ce le plus vite possible ! C'était un besoin vital, rien de moins...

A deux rues de chez lui, mon téléphone se mit à sonner dans la poche de ma veste. Je ralentis pour regarder qui pouvait bien me sonner maintenant. Sur l'écran s'affichait le nom de Seth, suivi d'un smiley-cœur. Je m'arrêtai complètement, au milieu de la rue, prise d'un réel dilemme. Que faire ? Mon pouce se dirigeait déjà vers le bouton « décrocher », mais j'étais réticente à le faire. Dans mes pensées plus que confuses en ce moment, seul Ben pouvait me réconforter. J'avais oublié Seth, le souper, tout le reste ! Tout était effacé dans ma tête, sauf le jeune homme. Mais mon petit ami se rappelait à moi, il me téléphonait. J'étais en retard, ce n'était pas normal. J'étais toujours à l'heure, et il devait s'inquiéter pour moi, me connaissant. Je voulais décrocher, mais je ne le voulais pas. J'aimais Seth, mais j'avais besoin de Ben. Réellement besoin de lui. Fondamentalement besoin de lui !

La sonnerie s'arrêta, et l'écran afficha un appel manqué avant de s'éteindre. Je n'avais pas décroché... Je retins mon souffle, hésitant à le rappeler. C'était peut-être la meilleure chose à faire, la chose la plus sensée, celle que je devais faire. Je quittai des yeux mon portable que je serrais entre mes doigts et regardai devant moi. J'étais à mi-chemin entre chez nous et chez Ben. Je pouvais encore revenir sur mes pas pour rentrer, et expliquer à Seth tout ce qu'il s'était passé, et la raison de mon retard. Je pouvais même dire que je n'avais pas su décrocher car j'étais trop sous le choc. Néanmoins, je pouvais aussi continuer dans cette direction et aller me réfugier dans les bras de celui qui, un jour, m'avait aidé à surmonter un moment difficile, coincée dans un ascenseur. Celui qui pourrait sans doute être le mieux placé pour me soulager de cette douleur... Pourrait être, mais ne le devrait pas...

Je me remis en route presque inconsciemment, comme si mon subconscient prenait le dessus et choisissait pour moi. Je coupai mon téléphone et le rangeai dans mon sac, j'avais choisi la première solution qui s'était imposée à mon esprit quelques minutes plus tôt... Je fus chez lui en peu de temps, et il fut agréablement surpris de ma visite. Cependant, lorsqu'il me vit, son sourire se décomposa : déjà apparaissaient quelques ecchymoses, signes physiques de l'agression.

- Mon Dieu ! Que t'est-il arrivé ? Entre !

Sur ces mots, je pénétrai chez lui, les larmes naissant à mes yeux qui étaient restés secs jusque là. Je pouvais enfin me soulager de cette souffrance, j'étais arrivée.

Steven Walsh - Seth Davidson : Il a été le premier à qui j'ai pu réellement faire confiance. Malgré mes premières réticences, j'ai appris à l'apprécier, je me suis rapprochée de lui comme jamais je ne l'avais fait auparavant. Il a été compréhensif envers moi, il connaissait mon problème mais ne s'est pas détourné de moi. Peu à peu, il s'est révélé que nous étions tombés amoureux l'un de l'autre... Mon premier amour, je dois bien l'avouer. Et il est l'homme de ma vie ! Il me rend heureuse depuis qu'il m'a promis de ne jamais me briser le cœur, et je l'aime. Il est tout pour moi, tout simplement. Néanmoins, cela me plairait-il vraiment de devenir sa femme ? ...


Ethan Grant - Elias Mitchell : Il est mon maître, je suis son esclave. Je dois lui obéir, c'est le jeu. Pourtant, il me porte une telle attention que je ne peux guère ne pas en être touchée ! Il est gentil avec moi, et me traite bien. Je soupçonne un certain sentiment à mon égard, mais je préfère éviter d'y penser. Je fais comme si je ne remarquais rien, cela vaut mieux pour tout le monde, moi y compris ...


Andrew Harper - Ben White ¿ : Aux yeux des autres, nous ne sommes pas si proches que nous le sommes réellement. En effet, je sais que je peux compter sur lui en toute occasion ! Il a su me comprendre à la suite d'un malheureux accident dans un ascenseur, et depuis je me suis petit à petit confiée à lui. Je peux tout lui dire, et lui me dit tout. Lorsqu'il me serre dans ses bras, je me sens bien, je me sens libre. Il est un souffle d'air pour moi, et je ne pourrai jamais me passer de lui ! Mais ne vous y trompez pas, il n'y a rien entre nous, et cet état de notre relation me convient.

Alors mon pseudo est Laenai, et je m'appelle Alicia J'ai tellement flashé sur le forum (et sur le personnage ) que je n'ai pas pu m'empêcher de m'inscrire, malgré mes résolutions T_T Honte à moi ! Je n'aurais pas dû regarder sur AE xD Enfin, maintenant, c'est fait et je ne reviendrai pas en arrière à moins que ce ne soit la fin du monde... Les gens sont sadiques parfois, je n'ai même pas eu le temps de regarder la moitié des personnages car j'ai vu Clémence Poesy. Je me suis dit : "Tiens, je vais quand même la regarder, au cas où..." La tentation a tout de suite été trop forte, alors que j'allais quitter la page pour ne pas y avoir droit ! Mais je n'ai plus pu résister, le forum entier, et le personnage m'attiraient irrémédiablement...

Vive les petites histoires persos xD Enfin, si vous voulez en savoir plus, je suis là ^-^